Félix ZIEM
Biographie de Félix ZIEM (Beaune 1821 – Paris 1911)
Fils d'une Bourguignonne et d'un émigré polonais, Félix ZIEM a grandi en Bourgogne où il a étudié l'architecture à Dijon. En 1839, un différend avec la direction de l'École des Beaux-Arts de Dijon, lui fait quitter la région pour rejoindre son frère installé à Marseille. Il commence alors une carrière d'architecte avec la construction de l'aqueduc de Roquefavour qui doit amener l'eau à Marseille.
Suite à sa rencontre fortuite avec le duc d'Orléans et l'intérêt de ce dernier pour son travail de dessinateur, il change de vocation et ouvre une école de dessin sur le Vieux-Port. Sa réputation est vite faite et les élèves nombreux. En 1840, il découvre Martigues où il revient pour installer un atelier en 1860. En 1841, il quitte Marseille pour se rendre en Italie. Il s'arrête quelque temps à Nice où séjournent de riches Anglais ou Russes qui constituent une partie de sa clientèle. En 1842, il découvre pour la première fois l'Italie, et surtout Venise qui devient la principale source d'inspiration de sa peinture. De 1842 à 1847 il parcourt toute l'Italie et le Midi de la France. En 1849, il s'installe à Paris et partage son temps entre la capitale et la forêt de Fontainebleau où il devient l'ami de Théodore Rousseau et Jean-François Millet. Il peint alors des scènes de vie quotidienne, des portraits, et des paysages champêtres, qui le rattachent temporairement à l’école de Barbizon.
Il expose pour la première fois au salon de Paris de 1849, et en devient un relatif habitué. En 1859, il déménage pour le quartier de Montmartre, avant la folle ébullition de l’école de Paris, et s'installe rue de l'Empereur (devenue rue Lepic) mais garde toujours un pied à terre à Barbizon. Solitaire, il ne côtoie guère les autres artistes de sa génération, ne forme aucun élève et ne prodigue guère de leçons. De 1850 à 1880, il parcourt l'Europe de l'Angleterre aux Pays-Bas en passant par l'Orient (Constantinople, l'Algérie), mais surtout Venise où il séjourne au moins deux fois par an.
En 1860, il se fait construire un atelier à Martigues où les canaux du petit port de pêche, débouchant sur l’étang de Berre (Bouches-du-Rhône), lui inspirent de nombreux tableaux visibles, en partie, dans le musée que la ville lui consacre depuis 1908 (c’est en partie grâce à lui que Martigues est surnommée « La Venise provençale »). En 1880, il installe un autre atelier à Nice, où il passe dès lors la majorité de son temps quand il n'est pas à Paris.
Peintre prolixe, il a une grande production que l'on estime à plus de 10 000 œuvres peintes. En novembre 1911 à son décès, il est un peintre admiré et reconnu, seul artiste étant entré au Louvre de son vivant par le legs Chauchard.