Vincent COURDOUAN

Vincent COURDOUAN

Biographie de Vincent Courdouan (Toulon 1810 – Toulon 1893)

Le père de Vincent COURDOUAN, Honoré Courdouan, était maréchal-ferrant et vétérinaire. Vincent Courdouan est né dans la maison familiale située au 36, rue du Champ de Mars, au coin de la place d’Italie et il y décèdera également. Cette maison a été démolie dans les années 1980 lors des travaux de réhabilitation de l’îlot de la Visitation situé quartier de Besagne, au cœur du vieux Toulon). A cet endroit se situe l’actuelle rue Vincent Courdouan qui relie la porte d’Italie (place Armand Vallée) au cours Lafayette. Vincent Courdouan est considéré comme le chef de file de l’école provençale (école toulonnaise).

Il est non seulement un grand peintre de marine, un paysagiste de l’arrière–pays et du littoral varois mais également un peintre orientaliste et surtout un dessinateur émérite. Le catalogue de ses œuvres recense 170 dessins et fusains, 115 aquarelles et gouaches, 145 pastels et 175 huiles. « L’Art est le seul créateur du beau après Dieu » disait-il. (Source : Wikipedia)   Vincent Courdouan est né à Toulon.

Très tôt il manifeste un désir de dessiner. Mais son père, vétérinaire, est réticent. Cependant, il accepte de que Pierre Letuaire, dessinateur de la lignée de Daumier, lui donne des leçons. Letuaire est alors professeur au nouveau collège de Toulon et il fait admettre Courdouan à l’Ecole des Beaux Arts du Port.

En 1924, Courdouan suit les cours de Félix Brun, maître de l’atelier de sculpture et de modelage. Ses progrès sont tellement étonnants qu’en 1828 Courdouan est accepté dans l’atelier de Paulin Guérin à Paris. Paulin Guérin, lui-même toulonnais, accueille le jeune élève avec beaucoup de gentillesse et le prend en pension chez lui. Mais après seulement un an à Paris, Courdouan a le mal du pays et décide de rentrer.

De retour à Toulon, les musées parisiens lui manquent rapidement. Instable et remuant, il voyage beaucoup : les Salons parisiens, sa villa du Cap Brun, les Basses Alpes, la vallée du Gapeau, au Revest, à dardennes, Gênes et Naples, l’Algérie et l’Egypte. A partir de 1854, il s’isole de plus en plus dans le Haut Var. Il apprécie la solitude des environs de Revest les Eaux. Avant tout paysage, il traduit la nature à l’huile et aux pastels. Une question le déchire : faut il dans le monde moderne sacrifier toute joie familiale au plaisir de peindre ?

Un esprit flottant plein d’incertitude après le succès et qui retrouve courage, espoir et ardeur au travail grâce à ses proches, par exemple JB de Villeneuve-Bargemond. Courdouan est reçu au Salon de 1835 avec deux aquarelles, récompensé en 1838 par une troisième médaille, une autre encore en 1844, une médaille de seconde classe en 1847 et la Légion d’honneur en 1852 reçue des mains de Napoléon III en visite à Toulon. Il sera peintre de marine de 1842 à 1857. En 1849, il est nommé professeur de dessin de l’Ecole des Beaux Arts de la Marine puis directeur du Musée de Toulon.

Courdouan bénéficie d’une renommée locale et vend bien : décorations pour les navires des Messageries Maritimes, pour la Prud’hommie des Pêcheurs, pour la Caisse d’Epargne, pour le Grand Hôtel, pour le Cercle de la Méditerranée, pour le Cercle Artistique ou encore pour l’hôtel des Iles d’Or à Hyères. Courdouan se mariera tard, à 53 ans, avec Mlle Clara Martin, une de ses jeunes élèves. Mais l’union se soldera par une séparation au retour de leur voyage de noces. Il décide alors de se consacrer à la peinture et d’aider ses neveux et ses élèves : Eugène Dauphin, Jourdan, Cauvin, Meryon, Ginoux, Pezous, Fisquet, Turle, Rey, Vidal, Cadiat, Guglielmo, Vincent, Bronzi et les demoiselles élèves de sa sœur Constance Courdouan-Rey.

L’échec de son mariage lui fait prendre conscience qu’il ne peut créer que dans l’isolement.

Chercheur insatiable et coloriste pointillreux, Courdouan écrase et travaille ses crayons de pastel, combine aquarelle et pastel, crayonne en couleur et en noir sur de la peinture à l’eau, accentue ses tons pastels par des coups de pinceau d’aquarelle ou de sépia…Il créa jusqu’à cents verts. Il mourut apaisé et ayant beaucoup peint.