Emile LOUBON
Biographie Emile Loubon (Aix-en-Provence 1809 – Marseille 1864)
Emile Charles Joseph LOUBON est né le 12 janvier 1809 dans une famille de négociants aisés à Aix en Provence.
La famille Loubon avait pour ami Granet, conservateur adjoint au Louvre quand Emile Charles Joseph termine ses études au Lycée d’Aix.
En 1920, Granet obtient un congé et demande à Loubon et Gustave de Beaulieu de l’accompagner à Rome. Il leur fait découvrir l’Ecole italienne : les palais, les églises, les musées mais aussi la campagne ; Loubon fait ses premiers paysages. Sur les conseils de Granet, ce dernier décide de se consacrer à la peinture et de poursuivre son voyage italien pendant 2 ans.
En 1931, Loubon choisit Paris pour continuer sa formation. Il réalise des paysages d’après nature et les anime d’hommes et d’animaux. Il occupe un agréable et confortable atelier qui devient vite un repaire : Decamps, Troyon, Couture, Roqueplan, Diaz, Rousseau, Corot, Dupré… se croisent et se côtoient, échangent et créent.
En 1845, le père de Loubon est ruiné. C’est la fin de quatorze années parisiennes. Il doit désormais gagner sa vie. Grâce à l’influence de son oncle, adjoint aux Beaux Arts de Marseille, il succède à Auguste Aubert à la tête de l’établissement. A contrecœur il rejoint Marseille en septembre 1845. Il décide de réorganiser les cours et impose une recherche plus naturelle dans l’étude des modèles, entendez moins académique et plus sensible. Il est rapidement entouré d’élèves admiratifs. Rapidement il fonde la Société des Amis des Arts de Marseille et présente en 1846 une exposition avec près de deux cents exposants dont Decamps, Troyon, Couture, Roqueplan, Diaz, Rousseau, Granet…
L’enseignement de Loubon et les expositions de la Société des Amis des Arts de Marseille ont amorcé le renouveau des peintres provençaux. Ouvert à toutes les tendances de son époque, Loubon expérimente l’Orientalisme. Il fait un court voyage en Orient en 1849. Loubon est présent dans tous les Salons avec des sujets provençaux. Son envoi à l’Exposition universelle de 1855 lui vaut la Légion d’honneur.
Après une carrière pleine et riche, les derniers moments de la vie de Loubon sont sombres. On le dit mal marié et un cancer des intestins le fera souffrir les six dernières années. Loubon n’était pas un coloriste. Les matières larges du premier plan contrastent avec les le lisse des lointains, gagnant ainsi en profondeur. Le résultat peut paraître sans souplesse, mais chaque toile possède personnalité et originalité.
Les formats de plus en plus élargis font passer à un cinérama pictural animé de marseillais fuyant le choléra, de moutons transhumants, de Menons, de chèvres, de troupeaux… A la lumière et à la ligne simple Loubon a ajouté la vie.