DOK
Biographie de DOK
Né en 1979, Dok est une figure majeure et emblématique de la scène graffiti Française. Il débute sa carrière pendant les années 90, en pleine expansion de la scène graffiti française, en tagguant les murs de la capitale, en compagnie des réputés Kiss et Eyone. Il rejoint rapidement les crews UV et TPK (considérés à l’époque comme les groupes les plus radicaux et les plus prolifiques d’Europe), reconnus pour leurs prouesses en Ile de France.
En 1996, il fonde ce qui sera les bases du groupe NWS. Devenu une figure emblématique de la scène graffiti parisienne puis marseillaise, Dok a pu s'illustrer dans des vidéos telles que les Ultimates Vidéos 1 et 2 et Sous-Surveillance. On le retrouve également dans de nombreux magazines d’art urbain et de livres graffiti dont After Eight.
Dok ne parle que très peu de son passé de graffeur, et ça n’est pas un hasard. Même si ça ne saute pas aux yeux (!), l’art de la rue est un monde aux valeurs et aux codes bien établis et très précis. Comme la plupart des artistes
de sa génération, il est donc plus enclin au secret (une des principales règles) qu’aux grandes discussions.
Pourtant, ce qui est sûr, c’est qu’il connaît tout de cet art, puisqu’il a passé plus de 15 ans à écrire une part
de son histoire et de son talent sur les murs, les dépôts et les trains de l’Europe entière, inscrivant son blaze (traduisez: sa signature) aux côtés de celui de ses frères – ou de ses ennemis …
En parlant des TPK_UV, Dok témoigne :
« Pas de demi mesure possible. Soit tu étais avec eux, soit tu étais contre eux. Notre mythe, c’était le New-York des années 70-80, de Subway Art…On a reproduit ça à Saint-Lazare, c’est-à-dire tout cartonné, défoncé, intérieur et extérieur avec nos flops, et il fallait que notre nom soit partout sur « notre ligne »; je ne faisais pas du graffiti, je vivais graffiti. (…) Je viens de la rue, et je ne me cherche pas un passé lié à la rue, car la rue j’y suis allé tous les jours pendant plus de 15 ans. Ma légitimité d’appartenance à la rue, je n’ai pas à me l’inventer ni à me la créer, puisque moi, je l’ai vraiment fait. »
Les graffeurs de la première heure ont presque tous abandonné la bombe et les trains (ça, c’est la version officielle !), et les meilleurs continuent à faire parler d’eux au travers de leurs nouvelles créations, de leurs œuvres, qualifiées aujourd’hui d’Art Urbain devenu ART à part entière….