César

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Biographie de César Sculpteur

César BALDACCINI (1921-1998),
né de parents italiens à Marseille, est considéré comme l’un des sculpteurs les plus importants de la seconde moitié du XXe siècle Il grandit dans l’un des quartiers pauvres de Marseille avant de s’installer à Paris en 1943 pour suivre les cours de l’École nationale des beaux arts Jeune artiste, disposant de très peu de ressources, il trouve son matériel dans la rue et se rend à la casse pour ramasser ce qu’il peut De là commence son histoire avec la ferraille « Quand j’étais jeune, je pensais devenir un sculpteur comme Michel Ange, comme Maillol, comme Giacometti Un sculpteur touche la terre à l’origine Puis, j’ai réalisé qu’il y avait eu Gonzales, Picasso Il y a beaucoup de gens pour qui le fer utilisé, ce n’était pas nouveau Ce qui était nouveau, c’était plutôt la récupération des déchets »

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La possibilité d’utiliser la fonderie et d’utiliser des matériaux recyclés crée donc de nouvelles situations qui permettent à César de fabriquer de grands ouvrages En bricolant avec les barres de fer qui servent de renfort aux sculptures en plâtre, il se rend compte que ce matériau est plus intéressant que celui avec lequel il voulait le recouvrir Certes, il n’est pas le premier à utiliser du fer Gonzalez et Picasso, entre autres, l’ont précédé Mais il innove sur le support, grâce à une technique importée de l’industrie la soudure à l’arc, qui permet une flexibilité que ses prédécesseurs n’avaient pas Plutôt que de battre le fer quand il fait chaud, il peut le modeler littéralement « C’est simple », dit il, « je peux souder une aiguille à une enclume ».

Il s’inspire également d’objets existants Picasso a vu une tête de taureau lors de l’assemblage d’un guidon de selle et de vélo César saisit la courbure d’un tuyau de poêle pour former le corps de son coq de 1947 Une hache de fer devient la tête du guerrier de 1949.

Lorsque Daniel Abadie, lors de la rétrospective consacrée à l’artiste à la Galerie Nationale du Jeu de Paume en 1997 lui demande si ce type de transposition n’était pas simplement inspiré par cette inventivité plastique de Picasso, le sculpteur répond « Ce n’est pas du tout ça car les sculptures que j’ai faites à Villetaneuse ne sont pas des objets trouvés, c’est toujours de la ferraille » Pierre Daix l’un des meilleurs spécialistes de Picasso, va plus loin en affirmant que César crée « en trois dimensions l’équivalent de ce qu’est la touche en peinture ».
César devient rapidement célèbre Ses pièces en fer soudé sont recherchées par de nombreux collectionneurs Il est invité à la Biennale de Venise en 1956 expose à la Hanover Gallery de Londres en 1957 et reçoit des prix et des médailles à Londres et à Bruxelles en 1958. En 1959 il participe à la deuxième Documenta de Cassel avec trois sculptures Il expose ensuite ses compressions automobiles au salon de
mai 1960 Il explique ensuite à Bernard Blistène lors d’une rétrospective à Marseille en 1993 « je voulais faire de la machine ce que je faisais avec les mains Je laisse seulement la machine faire ce que mes mains ne peuvent pas faire ». Et là aussi, il était le premier. César se définit comme non conventionnel et continue tout au long de sa création artistique à explorer des formats et des techniques
« Je vais où le vent me prend et je déteste l’aisance » sont des phrases qu’il répète dans plusieurs interviews Pas vraiment calculateur, il explique que les  » qu’il fait ne sont pas préméditées, mais vécues, ce qui signifie que ces oeuvres sont des expériences, des moments instantanés, des inspirations impulsives.
En 2018 César est honoré à titre posthume d’une rétrospective au Centre Georges Pompidou, célébrant l’artiste comme l’un des plus importants contributeurs de la Sculpture du XXe siècle dans le monde Il est désormais présent dans les musées du monde entier, notamment le Museum of Modern Art de New York, la Tate Gallery de Londres et le Musée d’art moderne à Paris.

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